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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 14:13

 

             Les enseignants des différents niveaux de l’éducation publique ont entrepris depuis 2007 des luttes syndicales pour la satisfaction de leurs revendications qui tournent essentiellement sur l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

             Autant nous soutenons les revendications des enseignants, autant nous avons le devoir  de dénoncer les problèmes qui assaillent l’école publique. L’abandon de cette école par les pouvoirs publics sur injonction de la Banque Mondiale et du FMI  a comme conséquences visibles et indiscutables :  la dégradation avancée  des infrastructures scolaires pour celles qui existent encore, le manque criard des salles de classes et de TD, des amphithéâtres, des bibliothèques ; le rabaissement du niveau  des apprenants à tous les niveaux d’études ; la fermeture de tous les internats, l’insuffisance et la dégradation des cités universitaires ; l’apparition d’un phénomène nouveau, le chevauchement des années universitaires qui instaure de fait des années blanches ; l’aggravation du taux de déchets d’un cycle à un autre ; la dépravation d’une bonne partie des enseignants qui se sont transformés en commerçants de notes et de fascicules à tous les niveaux d’où le racket, la corruption ; la tendance pour une bonne partie des apprenants à vouloir gagner les diplômes et réussir les passages en classe supérieure par la tricherie.

             A ce tableau, il faut ajouter la violence et l’impunité qui règnent sur l’espace scolaire et universitaire. Des étudiants et élèves organisés en groupes mafieux paramilitaires, appelés ‘’syndicats d’étudiants’’, tuent d’autres élèves et étudiants,  menacent et pourchassent leurs maîtres, avec la complicité des pouvoirs publics. Ils règnent comme des seigneurs de guerre dans les écoles, les campus, les universités, régulent le système scolaire et universitaire, organisent le racket et le commerce sur l’espace scolaire et universitaire, gèrent les chambres des cités et autres résidences universitaires. Cette nouvelle race d’étudiants  a transformé les campus et autres cités universitaires en camps d’entrainement militaires et en un vaste cimetière des droits de l’homme.

             Face au blocage des salaires depuis plus de 20 ans et à la dégradation de leur condition de vie et de travail, face à la démission des syndicats jaunes, les enseignants du primaire au supérieur, ont pris d’assaut les collectifs de luttes et ne veulent plus attendre la fin de la crise pour revendiquer. Mais leurs revendications légitimes se heurtent au mutisme et au mépris du pouvoir. Il faut saluer la détermination de ces enseignants qui ne veulent plus se laisser gouverner comme avant. Il est certain que l’amélioration de leurs conditions salariales rejaillira sur leurs conditions de vie. Ils sortiront de la dépravation qui avance à grands pas dans leur milieu ; certains ne se plieront plus devant le dictat des fondateurs des écoles privées pour arrondir les fins de mois. Ils pourront se concentrer sur leur travail, éduquer et former ; ils pourront effectuer autant de recherches qu’il faut pour améliorer le contenu de leurs enseignements.

             Mais cependant, il est nécessaire qu’ils orientent aussi leurs luttes vers la défense et la sauvegarde de l’école publique et la résolution  des maux qui minent l’école ivoirienne. En effet, les enseignants sont des acteurs du système éducatif au même titre que les élèves, étudiants et parents d’élèves. Ils doivent donc pour se faire soutenir les luttes des élèves et étudiants, des parents d’élèves  pour relever le  défi de la libération de l’école ivoirienne de ses fossoyeurs et autres tortionnaires qui la tirent vers le bas.

             La jeunesse communiste de Côte d’ivoire (JCOCI)  convaincue que  l’avènement d’une école nouvelle est la condition pour une éducation et une formation de qualité de la jeunesse ivoirienne ; l’avènement de cette école ne sera que l’œuvre des masses populaires, en particulier des acteurs du système éducatif; sans organisations et sans luttes des divers secteurs de l’éducation, il sera impossible d’espérer la survenue d’une telle école ; appelle les élèves et étudiants à :

-          soutenir les revendications légitimes  des enseignants.

-           s’engager dans la défense de l’école publique en s’organisant dans des organisations ayant démontré leurs intérêts pour la résolution des problèmes de l’école.

-          rejoindre ses rangs pour engager les réflexions nécessaires et pour prendre les taches organisationnelles nécessaires à l’isolement des fossoyeurs  et autres tortionnaires de l’école et à la libération du système éducatif ivoirien.

                                                                                                          

                                                                                                                                                 Pour le secrétariat général de la JCOCI

Le secrétaire général
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