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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 12:41

La Jeunesse pour la Révolution en Côte d’Ivoire

Organe d’Information et de formation de la Jeunesse Communiste de Côte d’Ivoire (JCOCI).

Directeur de la Publication : Chérif Haidara Idrissa / Rédacteur en chef : Konan Huberson

                                                                     Editions R.P / N° 005, juin 2013 /Contribution : 100 FCFA

                                                              Site: www.revolutionproletarienne.net

 

A propos du projet gouvernemental d’organisation unique des étudiants : L’histoire peut-elle se répéter ?

 

’Idée du gouvernement mise en œuvre par les autorités de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody d’amener les   étudiants à s’inscrire dans une organisation unique est loin d’être abandonnée comme le souhaitent de nombreux étudiants.  Un cadre d’échanges a même été mis en place pour parvenir à convaincre les étudiants afin qu’ils s’inscrivent dans cette structure d’embrigadement en préparation.

Les tenants du pouvoir néocolonial sont toujours tentés par l’embrigadement des étudiants et élèves : Les événements du 11 mai dernier marqués par la colère des étudiants contre leur ministre de tutelle semblent  servir de prétexte au gouvernement pour accélérer la mise en œuvre de sont projet d’embrigadement des étudiants. L’ambassade des Etats-Unis est appelée à la rescousse. Ainsi une troisième réunion d’échange après celle des mois de janvier et avril 2013 a été mise à profit par les autorités universitaires pour  présenter aux étudiants un certain modèle américain d’associations estudiantines. Il s’agit en fait de détourner les étudiants de l’action revendicative en dépit des nombreux problèmes qui sont les leurs, les confiner dans des activités associatives profitant à quelques petits groupes d’étudiants. Le Nouveau  Réveil du samedi 8 juin 2013 rend compte des efforts des autorités comme suit : «Initié  avec le concours de l’Ambassade des Usa, ce cadre d’échange avec les 112 associations que compte à ce jour l’Université l’UFHB a permis, une fois de plus, à la présidente de l’UFHB, Pr Bakayoko Ly Ramata, d’indiquer que "L’engagement associatif dans le cadre universitaire est un complément utile à l’enseignement. Il permet d’adhérer à une démarche collective afin de réaliser des projets communs aux plans académique, socioculturel et sportif et ce, dans l’intérêt des étudiants. …." ». 

L’observation des mises en scène en cours donne à penser que le gouvernement Ouattara tient à faire bégayer l’histoire en tentant de réchauffer les modèles anciens d’organisations des étudiants qui ont été balayés par les mouvements démocratiques des années 1990.

En effet, deux courants de pensée se sont de tout temps côtoyés et parfois affrontés parmi les étudiants et élèves ivoiriens et donné cours à deux pratiques différentes. Un de ces courants défend la « dépolitisation » complète de l’école ; un autre s’oppose à cette dépolitisation. Les tenants du premier courant sont pour l’essentiel les dirigeants de l’état néocolonial ivoirien. En fait de dépolitisation, ils rêvent de chasser la bonne politique pour que règne la mauvaise politique, celle qui leur permet de corrompre la jeunesse.

Pour les tenants de la dépolitisation de l’école les étudiants seraient des grands enfants non conscients de leurs responsabilités dans la société sur laquelle ils ne devraient même pas réfléchir. Ils devraient se soumettre à quelques dirigeants étudiants imposés, corrompus et capables de vendre leurs propres mères pour une poignée de francs CFA.

A l’opposé, les tenants de la nécessaire politisation et syndicalisation de l’école estiment que l’amélioration des conditions d’études et de vie des étudiants et élèves ne peut être effective que si ces derniers ont la capacité d’en faire eux-mêmes la demande par l’intermédiaire de leurs organisations représentatives. Ils vont plus loin pour indiquer que l’esprit de la jeunesse doit être ouvert à tous les courants d’idées, d’où leur choix pour la liberté de pensée et d’organisation.

Les étudiants et élèves ivoiriens se sont de tout temps battus pour échapper à l’embrigadement : Plus d’une fois, les étudiants et élèves ivoiriens ont répondu présents au rendez-vous de l’histoire, chaque fois qu’il est apparu nécessaire de résoudre des questions devant déterminer le destin de la nation et du peuple. Face aux défis de cet ordre, l’histoire de notre pays enseigne que les étudiants et élèves ont eu un apport d’autant plus marquant qu’ils ont au préalable ou concomitamment lutté pour arracher le droit de s’organiser librement et qu’ils ont ouvert leur esprit hautement perfectible à tous les courants d’idées humanistes jusqu’aux plus progressistes et révolutionnaires.

Sous la colonisation, les étudiants et élèves ont spontanément opté pour la liberté de réflexion et d’organisation en dépit des pressions de diverses natures de la part des tenants du pouvoir colonial et de leurs serviteurs locaux. Avant 1960 ont été créées des organisations comme l’Union Générale des Etudiants de Côte d’Ivoire (UGECI), l’Association des Etudiants et Elèves de Côte d’Ivoire en France (AEECIF). Nombreux furent ceux d’entre eux qui ont milité au sein de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France (FEANF). Les étudiants et élèves de cette époque-là ont fait le choix de contribuer à l’amélioration de l’école en contribuant à la lutte pour le renversement de l’ordre colonial. Les étudiants et élèves qui ont pris le relais dans les années 60-70 ont créé et animé l’Union Nationale des Etudiants et Elèves de Côte d’Ivoire (UNEECI) et l’Union Syndicale des Etudiants et élèves de Côte d’Ivoire (USEECI).

L’histoire a aussi montré que les pouvoirs néocoloniaux abhorrent la liberté d’esprit et d’organisation en milieu étudiant et élève. Le pouvoir PDCI/RDA a violemment réprimé l’UGECI, l’AEECIF, et l’UNEECI. Il est venu à bout de ces organisations à la fin des années 1960, après quoi il mit en place le Mouvement des Etudiants et Elèves de Côte d’Ivoire (MEECI). Le MEECI, section spéciale du PDCI/RDA a eu pour rôle de museler l’esprit libre, la volonté de s’organiser librement en milieu estudiantin et scolaire. Cela a duré une vingtaine d’années jusqu’en 1989, année où le MEECI a volé en éclats.

Chaque fois que le pouvoir néocolonial a tenté d’imposer l’unicité de pensée et d’organisation, les étudiants et élèves ont toujours su réagir pour rejeter le projet immédiatement ou après un temps de combat acharné. Ce fut le cas au début des années 60, quand ils ont réussi à démocratiser l’UNEECI dans lequel le pouvoir PDCI/RDA a voulu les enfermer. Ces efforts de lutte ont, répétons-le abouti à la création de l’USEECI.

Entre les années 1950 et 1990, l’on peut affirmer que les stratégies de luttes adoptées par les étudiants et élèves ont été victorieuses face aux menées répressives des différentes générations de tenants du pouvoir néocolonial contre l’esprit libre.

Dans leur combat sans relâche pour l’esprit libre, les étudiants et élèves ont mis en place en 1989 la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Mais quelque temps après, cette nouvelle victoire de l’esprit libre était à nouveau confisquée. La FESCI, sous l’influence de forces réactionnaires pro-impérialistes, a supprimé l’esprit libre en son sein et au sein de l’école ivoirienne.

Au moment où les étudiants et élèves sont en passe de surmonter l’obstacle des méthodes réactionnaires de la FESCI grâce à diverses initiatives en cours depuis 2004, les tenants du pouvoir RHDP veulent leur opposer un autre obstacle dénommé organisation unique pour faire prendre en compte la dimension du savoir "Vivre ensemble".

Il faut faire confiance aux étudiants et élèves ivoiriens qui sauront renvoyer ce nouveau colis piégé à la face de son concepteur/expéditeur. Avec l’expérience du mouvement étudiant ivoirien, l’histoire bégaiera peut-être mais ne se répètera pas.

Justin Agou

 

PouR la DEMOCRATIE, LA LUTTE CONTRE L’IMPUNITE DES CRIMES ET POUR DE MEILLEURES CONDITIONS DE VIE ET D’ETUDES POUR LES ETUDIANTS

 

Un séminaire pour la mise en place d’un cadre, le respect de la charte de la "non-violence" et l’identification des préoccupations des étudiants s’est tenu du 1er au 2 juin à l’hôtel Belle-côte, à la riviera palmeraie avec la signature le dimanche 02 juin de cette charte dénommée charte Alhassane Salif N’diaye pour la non violence en milieu universitaire. Un comité ad hoc a été mis en place dont l’objectif sera de veiller à l’application des dispositions de la charte et de préparer la mise en place d’un observatoire à cet effet, au plus tard le 1er septembre 2013. Tout en saluant ce nouveau cadre d’échange et de règlement des contradictions entre les organisations syndicales, il est à remarquer que  les étudiants n’en sont pas à une première concernant cette initiative sous la direction des pouvoirs publics notamment sous la coupole du même ministre Cissé Bacongo.

En effet, en décembre 2007 le ministre Cissé Bacongo avait réunit l’ensemble des organisations d’étudiants à Grand-Bassam pour adopter une charte dénommée accord de Bassam. Cet accord dont on ne peut désormais parler qu’au passé, avait  été présenté à grand renfort de publicité comme la thérapie à toutes les violations des libertés démocratiques dans le milieu universitaire et scolaire notamment les agressions physiques et les assassinats. Un observatoire dirigé par le professeur Biaka Zassely doyen de l’UFR de SHS à l’université de Cocody à l’époque avait été mis en place. Le Bilan de cet observatoire défunt est connu. Non seulement, cet observatoire n’a eu aucun impact pour la cessation des  violences à l’université et en milieu scolaire, pis de nombreux crimes ont été commis après l’accord de Bassam. On peut noter entre autre l’agression des militants du Cegepci en mars 2008 à Marcory, l’agression des responsables de l’AGEECI au lycée Pierre Gadié de yopougon en janvier 2009, l’agression de Kouakou Augustin en 2010 au campus de Cocody par la Fesci Flash etc. Le bon sens recommande de faire le bilan des accords de Bassam, comprendre pourquoi l’observatoire précédent dirigé par le professeur Biaka Zassely n’a pas fonctionné et n’a pu empêcher les nombreuses agressions après la mise place des accords de Bassam. Mais comme à leur habitude les hauts bourgeois ont décidé de créer une nouvelle structure juste pour le contrôle de la vie des structures estudiantines et scolaires Cette nouvelle structure sera  financée et entretenue aux frais de l’Etat pour récompenser leurs amis.

Pour notre part, la lutte contre les violences et autres violations des libertés démocratiques à l’école en général et à l’université en particulier devrait emprunter  une approche participative de la construction de la démocratie et de la consolidation des libertés démocratiques dans notre pays en général et à l’école en particulier. Et cette approche ne peut se faire sans la lumière sur ce qui s’est passé ces dix dernières années dans le milieu universitaire et scolaire. Nos gouvernants ont décidé d’avancer en tentant à chaque fois de « soigner la plaie  sur la pue». Or, une société sans mémoire, une société qui ne prend pas appui sur son passé pour tenter de corriger les manquements de ce passé, est une société condamnée à s’enfoncer dans le gouffre. C’est pourquoi, il est nécessaire, pour prémunir la société universitaire des graves violences du passé ponctués d’assassinats politiques, d’ouvrir des enquêtes sur les crimes qui ont eu lieu par le passé, d’en situer les responsabilités et de punir par des peines de prisons sévères les coupables afin que de telles pratiques ne se répètent plus ; cela permettra surtout d’éduquer par la même occasion  la société universitaire sur la pratique de la démocratie et de rompre avec le cycle d’impunité qui a cours dans notre pays. C’est pourquoi la jeunesse communiste et particulièrement les élèves et étudiants communistes de l’UEEC saluent les mesures administratives courageuses prises par les responsables de l’université Nangui Abrogoua contre les responsables des derniers actes d’agressions qui ont eu lieu  dans cette université, malheureusement la procédure judiciaire n’a pas été enclenchée par l’institution qui devait le faire c'est-à-dire le procureur de la république.

Par ailleurs, la fin des assassinats  est conditionnée par la prise en compte des préoccupations académiques et sociales des étudiants. Il est urgent d’ouvrir sans délai les cités et autres résidences universitaires de toutes les villes universitaires, de libérer et réhabiliter dans des délais raisonnables celles qui sont encore occupées par des forces paramilitaires depuis la crise postélectorale pour permettre aux étudiants un accès moins douloureux aux cours.  Toujours au niveau social, la question du transport notamment du retour des bus sur le campus et le renforcement en matériel roulant des lignes des bus desservant les différents campus d’Abidjan et le règlement de la question du transport des étudiants des autres villes universitaires du pays ( Bouaké, Daloa et Korhogo) font partie des revendications urgentes et actuelles des étudiants.

Au niveau académique, l’équipement des amphis, des salles de TD, de TP et des bibliothèques et l’accroissement des capacités d’accueil des différentes universités du pays pour permettre aux étudiants de prendre les cours dans des conditions se rapprochant de celles exigées pour le système LMD.  En somme, la non perception de la question de la violence sous cet angle dans la société en général et à l’université en particulier ne peut prémunir la société universitaire contre les divers soubresauts tant redoutés par le pouvoir Ouattara.

 

Josep

clarte

de la conscience des jeunesses  ouvrières, paysannes, estudiantines, scolaires et populaires


 

L

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